Au revoir et merci père Pascal Leseur….

Ce week-end du 28 et 29 août, il était l’heure pour la paroisse Saint Didier de Langres de dire au revoir et merci au père Pascal Leseur qui en fut le curé durant ces six dernières années. Les semaines précédentes c’est les paroisses Notre Dame de l’Annonciation et Saint François d’Assise qui avaient vécu un dernier temps de célébration et de partage avec lui.

Voici un texte écrit par quelques paroissiens langrois qui retrace le passage du père Leseur sur ce territoire du sud Haut Marnais :

Père Pascal,

il y a l’heure H !

Il y a l’heure D, comme Départ !

Vous quittez Langres, cette cité perchée où, depuis 6 ans, vous avez exercé votre ministère en tant que curé et doyen, au cœur des remparts, dominés par son imposante cathédrale St Mammès.

Depuis le 30 août 2015, discret, infatigable, vous parcourez, comme les apôtres, les chemins, pour aller dans les quartiers et les villages, à la rencontre et à l’écoute des croyants, de ceux qui n’entendent plus Dieu, ou ne le connaissent pas.

Sans oublier la visite chez nos frères d’autres religions. Enrichissement pour vous, pour nous, occasion de dialoguer, d’échanger, de partager notre foi, de nous accueillir dans le respect mutuel de nos différences.

Vos initiatives pour renforcer l’amitié avec les personnes d’origine musulmane (visite de la mosquée, de la cathédrale, temps conviviaux, match de foot…), auront marqué les esprits.

Attentif aux plus petits, vous n’avez pas hésité à bousculer les normes en ouvrant la porte du presbytère aux plus fragiles, aux personnes de la rue, ou en situation de détresse. Vous avez toujours agi sans bruit.

Ces personnes sont reconnaissantes d’avoir été accueillies, respectées dans leur dignité. D’ailleurs certaines prennent toujours de vos nouvelles.

Vous nous avez également permis de découvrir les richesses d’autres cultures, de créer des liens : lors des rencontres simples et festives autour de la boum du curé, du dimanche des migrants et des réfugiés, des repas au presbytère pour ceux qui étaient seuls, le premier dimanche du mois…

Très présent auprès des organismes de solidarité, particulièrement le Secours Catholique, attentif aux situations de fragilité.

L’accueil du pèlerin a vu passer beaucoup de monde, de tous les horizons. Vous étiez aux petits soins pour que le lieu soit toujours propre, accueillant à leur arrivée, qu’ils aient toujours quelque chose à manger.

Plein de vitalité, vous n’avez eu de cesse d’annoncer l’Évangile (partage de la parole de Dieu, conférences de carême, ressourcement, pèlerinage, Rocher Lingon, sites internet, page Facebook, homélies riches…).

Vous aviez à cœur que nos communautés paroissiales soient ouvertes sur le monde extérieur, vers les périphéries, vers ceux qui n’ont jamais entendu qu’ils sont aimés de Dieu.

Répondant à la demande de notre évêque, avec quelques laïcs, vous avez lancé les cellules paroissiales d’Evangélisation, mais aussi des temps d’adoration pour se nourrir de l’amour de Dieu. Un pilier essentiel pour la fécondité de l’évangélisation.

Soucieux de favoriser les rencontres, vous avez suscité, voire géré, des temps conviviaux après les messes (jus de pomme chaud, apéros, repas), lors de marches, d’ateliers bricolage pour fabriquer des petits cadeaux pour les personnes seules ou âgées à Noël.

Comme beaucoup, votre élan a certainement été mis à rude épreuve, durant ce temps de pandémie. Nous nous rappellerons combien ce fut douloureux de ne pouvoir se rassembler pour les célébrations.

Merci pour les propositions de messes dans les jardins, les maisons, dans le respect des conditions sanitaires, faute de pouvoir se réunir dans les églises.

Malgré les restrictions, vous avez été bien présent, particulièrement auprès de ceux qui en avaient besoin, en leur redonnant l’espérance. Vous avez su trouver les mots pour accompagner fraternellement au cimetière, les familles qui avaient perdu l’un des leurs dans des conditions inhumaines liées au virus.

Vous avez su donner du sens aux sacrements que vous célébriez avec profondeur.

Vous vous adaptiez à chacun en vous rendant proche et en personnalisant.

Merci également pour la délicatesse de vos gestes (votre attitude de miséricorde, comme un père vis-à-vis de son enfant lors des célébrations de pardon…). Vous étiez porté sur la confiance dans l’autre dès le premier regard, ainsi avez-vous proposé à Olivier, malgré son handicap, de donner la communion, et à des têtes nouvelles de lire les lectures, fussent-elles nouvellement arrivées sur notre territoire.

Les idées ne vous manquaient pas. Déterminé, attentif aux besoins et désirs des jeunes, vous avez innové en créant la petite école de prière à St Loup, puis à Ste Anne où les enfants ont vécu un bon temps communautaire (entre détente et temps de prière…). L’occasion également de vacances pour ceux qui ne partaient pas.

En phase avec le pape François, l’écologie, l’avenir de la planète, la réduction des consommations sont des sujets qui vous préoccupent avec la mise en pratique concrète au presbytère (tri sélectif, économie d’énergie…). Comme le dit le pape dans « Laudato-si » : protéger l’œuvre de Dieu qui nous est confiée, retrouver une harmonie sereine avec la nature, avoir des attitudes responsables vis-à-vis d’elle, de nous-mêmes et des générations à venir.

Peut-être n’avez-vous pas toujours trouvé l’écho que vous espériez ?

Votre difficulté à communiquer n’a pas toujours été bien perçue, mais comme tout être humain, le prêtre garde ce qui le constitue avec son histoire personnelle, sa spiritualité, ses charismes… « Oser être SOI » est sans doute une de vos devises.

Insaisissable. Et pourtant en vous côtoyant, nous avons découvert vos richesses, votre générosité, votre humilité, vos dons de bricoleur (création de la bibliothèque et aménagement des salles du presbytère pour un accueil plus chaleureux….), vos talents créatifs (en particulier à l’église Notre Dame de Nazareth pour la rendre plus vivante, ou dans les paroisses environnantes…).

Merci du fond du cœur !

Vous laissez des traces de Dieu par les petites graines que vous avez semées. Puissent-elles féconder, grandir et porter du fruit, tel le désir de Dieu !

Tout chrétien est appelé à marcher. Vous allez continuer cette mission à Ambonville par des récollections, et à Paris auprès des migrants démunis de tout, ainsi qu’auprès des abîmés de la vie (drogués…). Votre mission va être intense dans les rencontres avec de multiples visages, de différentes cultures. Sans préjugés vous allez vous ouvrir toujours plus à un émerveillement de ce que Dieu réalisera de bon et de beau chez les autres. Ce sera une grande richesse pour vous… que vous nous repartagerez sans doute.

Confiance et émerveillement, deux mots que nous avons lus chez frère Roger, qui nous disent votre attachement à l’esprit de Taizé (et à son chant) ; avec la simplicité qui vous caractérise, ces mots nous invitent au plus près des valeurs de l’Evangile. Ils resteront comme une feuille de route pour notre paroisse. Notre mission à nous !

Alors, BONNE ROUTE  dans cette pérégrination ! Que Dieu vous bénisse !

Pour retrouver le père Pascal dans son projet d’Ambonville, c’est par ici

Les trois paroisses souhaitent la bienvenue au père Edouard N’Tukudi, qui en devient le nouveau curé et au père Martin Doherty qui arrive comme vicaire. 

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